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L'histoire provinciale est une pièce vraie et forte, une pièce où l'amour se
cherche dans les décombres, une pièce de passion mêlée de désillusion.
On y trouve l'évocation de la vie de province, l'espoir d'aller dans la
grande ville, l'ennui qui corrode les cœurs et les déterminations. Les êtres
se renvoient en de terribles jeux de miroirs, leurs échecs, leurs
mesquineries, leurs jalousies. On s'affronte ici dans de rudes et naïfs
combats. Ajoutons à tout cela les tristes ivresses de l'alcool à bon marché,
les dérisoires rivalités de comédiens ratés, enfin les corps qui malgré tout
se cherchent, se quittent, se retrouvent pour des jeux infiniment brutaux et
las de l'amour,
« Pas de chance et pas le sou bien sûr. C'est la vie. On n'y peut rien. On
ne peut rien à rien ».
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